LA CHAPELLE SAINTE-ANNE

1. SON HISTOIRE
2. LES VITRAUX
3. ESSAI D’ETUDE HISTORIQUE ET ICONOGRAPHIQUE

SON HISTOIRE

La chapelle de La Rosière est dédiée à sainte Anne, mère de La Vierge Marie, fêtée le 26 juillet.
Dévotion à sainte Anne : les mères venaient en pèlerinage pour demander la naissance d’une fille. Les ex-voto expriment bien la reconnaissance des familles.

La constrution date des années 1694 à 1697.

Autel baroque avec tableau du XIXe siècle représentant sainte Anne et son enfant la Vierge Marie, au fronton, Marie-Madeleine. Le tableau original de l’autel du XVIIe siècle se trouve au fond à droite. Cette peinture et les ex-voto ont été sauvés de l’oubli par Mme M. Tornay, qui les a fait restaurer. Ils ont été replacés lors de la rénovation de 1991. Tous les ex-voto sont datés, les trois plus anciens, sont de 1696.

La statue de la Vierge et l’enfant, XVIIe siècle, a également été restaurée par un artisan de Vernayaz, A. Bochatay. Deux petites statues de bois polychrome, à droite, saint Nicolas, évêque de Myre, IVe siècle, patron de l’Hospice du Grand-Saint-Bernard, à gauche, saint Théodule, IVe siècle, premier évêque du Valais et patron de ce canton.

Restauration de 1991 : pose du dallage, d’un petit autel de granit, et des œuvres restaurées.

En 1994, on fête les 300 ans de la chapelle. Pose des vitraux de René Darbellay. Ils commémorent les étapes de la vie du Bienheureux Maurice Tornay, 1910-1949, martyr, enfant de La Rosière, béatifié le 16 mai 1993. Près de l’autel se trouve une reproduction de l’icône du Bienheureux. L’originale est à l’église d’Orsières.

À la même date, on place dans la niche extérieure une statue de sainte Anne avec son enfant la Vierge Marie. Cette œuvre, en granit, vient de la Bretagne (qui est placée sous le patronage de sainte Anne) et a été réalisée par l’artiste André Jouannic.

Source: www.paroisse-entremont.ch

LES VITRAUX DE LA ROSIERE

14 AOÛT 1994 – 300 ANS DE LA CHAPELLE ET BENEDICTION DES VITRAUX EN LA FETE DU BIENHEUREUX MAURICE TORNAY

J"e me suis inspiré du livre écrit par Jacques Darbellay et Claire Marquis-Oggier : «LE BIENHEUREUX MAURICE TORNAY – UN HOMME SEDUIT PAR DIEU ».

A partir de cet ouvrage, j’ai retenu 4 thèmes :

1. L’homme séduit par Dieu : la jeunesse de Maurice
2. L’homme appelé par Dieu : la fonction de prêtre
3. L’homme envoyé par Dieu : le missionnaire
4. L’homme offert à Dieu : le martyr.

 

PREMIER VITRAIL: L'HOMME SEDUIT PAR DIEU

Il se situe vers l’autel. L’Homme séduit par Dieu Texte tiré du livre : « Soyons attentifs à des signes encore ténus. Son frère Louis, de sept ans son aîné, note : « Tout petit, Maurice était
énormément rêveur et observateur. Il restait longtemps immobile, assis à la même place, il regardait je ne sais quoi, observant tout, le visage déjà empreint de tristesse ».

On y voit le Christ en croix. Maurice Tornay, enfant, était souvent assis sur les sommets, aux Crêtes, quand, berger, il contemplait l’œuvre de Dieu. Il représente les hommes baignés par le sang du Christ. Au loin, les montagnes en bleu (tout ce qui est d’essence divine est bleu), la lumière (couleur or), la création (couleur verte) et dans les extrémités, la couleur violette représente la mélancolie, la solitude mais aussi la paix, la sérénité.

 

 

DEUXIEME VITRAIL: L'HOMME APPELE PAR DIEU

Texte tiré du livre :
« -Maman, est-ce mieux de devenir prêtre ou régent ?
-C’est mieux de devenir prêtre.
-Et bien ! moi, je veux devenir prêtre. »
« C’est à partir de ce moment-là que j’ai eu la vocation. »

Un chemin mène au corps du Christ représenté par l’hostie (hostia en latin signifie victime sacrifiée), et présenté à l’humanité par le prêtre. Trois rayons partent du Corps du Christ et encadrent et ccompagnent l’homme appelé, le chemin et la terre. Dans ce vitrail Maurice Tornay se met en route et répond à l’appel de Dieu qui lui a dit : « Laisse tout et suis moi ».

 

 

TROISIEME VITRAIL: L'ENVOI

Texte tiré du livre : Allez, enseignez toutes les nations ! « Le père Tornay comprend bien que le Tibet est une nation chère à Dieu qui continue à arroser son sol du sang des « témoins » ». « Je vais vers
ces gens assis à l’ombre de la mot ».

Il est décidé de porter la parole du Christ (la bible dans sa main gauche) et la foi chrétienne (la croix du Christ dans sa main droite) à la communauté de Yerkalo. Il a plus de trente élèves auxquels il tente
d’apprendre à prier. On découvre le Bienheureux Maurice Tornay au contact avec la population tibétaine représentée ici par les enfants. Il est au milieu d’eux et un rayon lumineux vient éclairer, porter cette population martyrisée par les lamas.

 

 

QUATRIEME VITRAIL: LE MARTYR

Texte tiré du livre : « Toutes les lettres du Père Tornay dessinent en filigrane un chemin vers le dépassement de soi par l’amour des autres, la sanctification des joies et des peines, par l’offrande, le sacrifice. » Soudain, dans un lieu nommé Thotong, un lieu « propice à l’embuscade » quatre lamas armés font irruption des sous-bois.

« Vous avez daigné venir » disent-ils, et aussitôt mettent en joue leurs fusils. »

« Ne tirez pas ! » crie le père, mais déjà Doci – qui portait visiblement son arme inoffensive – est atteint. Il s’écroule et Maurice, tombant à genoux près de lui, lui donne l’absolution, sans même chercher à se protéger ; puis il s’effondre lui-même sous les balles. »

Sur le vitrail les mains du Christ accueillent le Père Tornay et Doci

 

 

CINQUIEME VITRAIL: LA PAIX

La Colombe posée sur les rayons de lumière porte les rameaux d’olivier. Blanche, majestueuse, élégante, elle est le symbole universel de la paix. Les rayons de la paix descendent sur le peuple,
sur Doci et sur le Père Tornay.

 

L’Association des amis du Bhx Maurice Tornay exprime sa reconnaissance et ses remerciements à M. René Darbellay, d’Orsières, artiste chargé de la réalisation des vitraux de l’aimable autorisation accordée de publier ses explications relatives aux vitraux de la Chapelle St-Anne, à la Rosière.

 

L’Association des amis du Bhx Maurice Tornay exprime sa reconnaissance et ses remerciements à Mmes Romaine Pellouchoud-Mabillard et Gisèle Carron pour l’aimable autorisation accordée de publier cet essai.